Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/153

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II, a4'-î4»- CXCIX bis. — 50 Juillet 1640. 141

du chylè vienent vis a vis des trous par ou elles peu- uent entrer dans les venes, tant les laftees que les autres ; car ie ne mets point de différence entre elles, finon que le fuc eft blanc dans ladées, a caufe 5 qu'elles n'ont point d'artères qui les accompagne, & rouge dans les autres, a caufe qu'il s'y mefle auec le fang qui vient des artères. Or ie conte icy entre les mufcles, non feulement tous ceux du ventre & de la poitrine, & le diaphragme, mais auffy prefque tout

10 le cors des inteftins & du ventricule ; eti'ay remarqué, dans les chiens ouuerts tous vifs, que leurs boyaux ont vn mouuement réglé quafi comme celuy de la ref- piration.

Au refte, ce mouuement des mufcles n'eft point

i5 icy entièrement neceffaire, comme il eft neceflàire de mouuoir vn crible pour en faire fortir la poudre, a caùfe que les parties du chyle fe meuuent defia d'elles mefmes, ce que ne font pas les parties de la poudre. Mais la comparaifon de ce crible me femble

20 fort propre pour faire entendre les diuerfes fepara- tions du fang qui fe font dans le referuoir de la bile, dans les reins & autres endroits (d'où i'excepte la rate, a caufe que ie ne croy pas que rhu|meur melan- cholique y viene par feparation, mais plutoft que le

25 fang y prend cete qualité) ; car on fait des cribles par ou il ne pafTe que la pouffiere & les grains rons, d'au- tres par ou l'auene peut paffer & non le feigle, d'autres, au contraire, par ou le feigle pafle & non l'auene &c., félon la grandeur ou figure de leurs trous. A l'exem-

3o pie de quoy, ie m'imagine que les petits paflages, par

4 les laftées. — 5 accompagnent. — 27 et 28 : l'auoine.

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