Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/246

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2Î4 Correspondance. 11,264-165.

rien, finon que noitre ame, eftant finie, ne peut com- prendre rinfiny.

le vous ay défia écrit que i'ay veu quatre des dif- cours que vous auez fait écrire pour M, Huygens^; i'auray foin de luy demander encore celuy du flux & 5 reflux, &. celuy de la reflexion.

le verray auflî le Cours de Philofophie de M. Dra- conis, qui, ie croy. fe trouuera icy * : car s'il eftoit plus court que l'autre, & autant receu, ie Faimerois mieux. Mais ie ne veux rien faire en cela fur les écrits 10 d'vn homme viuant, fi ce neû. auec fa permiffion, la- quelle il me femble que ie deurois aifément obtenir, lors qu'on fçaura mon intention, qui fera de confide- rer celuy que ie choifiray, comme le meilleur de tous ceux qui ont écrit de la Philofophie, & de ne le re- i5 prendre point plus que tous les autres. Mais il n'efl point temps de parler de cecy, que ma Metaphyfique n'ait pafTé.

Pour la viteiTe des baies qui fortent d'vn moufquet, ie croy qu'elle eft plus grande en fortant de la bouche 20 du canon qu'en aucun autre lieu. Et la raifon que vous m'écriuez eft | du tout nulle; car l'impetuofité qui efl dans la baie ne fert qu'à lui faire conferuer fon mou- uement, & non point à l'augmenter, au lieu que la pefanteur produit à chaque moment vne nouuelle im- 25 petuofité, & ainfi augmente la viteffe.

le fuis bien aife de ce que M. le Cardinal de Bagne fe fouuient encore de moy ; il luy faudra enuoyer ma Metaphyfique, lors qu elle fera imprimée. Il n'efl: point

a. Voir p. 207, 1. 8, et Véclaircissement, p. 216-217.

b. Sic pour de Ràconis (Charles-François d'Abra).

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