Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/267

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11,272-273- CCXXII. — Décembre 1640. 25 c

ïugiez trop rude, & craigniez que cela n'empefchaft que nous ne puffions deuenir amis. Et enfin, en con- feffant toute la pure vérité, ie croy que vous ferez plaifir à Tvn & à l'autre ; car i'efpere que, voyant que 5 i'ay bec & ongle pour me deftendre, il fera d'autant plus retenu, quand il voudra parler de moy à lauenir. Et bien qu'il me feroit peut-eftre plus aduantageux deftre en guerre ouuerte contre eux, e^ que i'y fois entièrement refolu, s'ils m'en donnent iufte fujet,

10 i'ay me toutesfois beaucoup mieux la paix, pourueu qu'ils s'abftiennent de parler.

Au refte, ie fuis extrêmement obligé à M. des Ar- gues de ce qu'il veut prendre la peine de catechifer le Père B(ourdin)-'; c'eft la meilleure inuention qu'il eft

i5 poffible, pour faire qu'il chante la palinodie de bonne grâce, au moins s'il fe veut lailTer conuertir. S'il le fait, ie ferav tres-aife de dilfimuler le palTé, i.^ mefme deflre particulièrement fon feruiteur; et i'en auray beaucoup meilleure opinion de luy ^ïv: des fiens.

20 Pour la Mufique de M. Bau. ^, ie crov qu'elle diffère de l'Air de Boilet, comme la Crevé •■ d'vn Efcolier qui a voulu pratiquer toutes les règles de fa Rethorique, diffère d'vne Oraifon de Ciceron, où il eft mal-aifé de les reconnoiftre. le luv en av dit la mefme chofe, ^^ ie

25 crov qu'il l'auouë à prelent : mais cela n'empefche pas qu'il ne foit tres-bon M alicien, 0^ d'ailleurs fort honnefte homme, Oc mon bon amy. nv auffi que les règles ne foient bonnes, auffi bien en Mufique qu'en Rethorique*.

a. Voir ci-avant p. 249. 1. 2.^.

b. Sic pour Baimius (jL'an-.\lbcrt Ban. archiprèirc de HarlcmV ■

c. Sic pour Chrie. — Pour Bosset. lire Bocsset.

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