Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/344

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jj2 CORRFSPONDANCE.

tous troubles & mal taillez en cete forte, faifoient autant que les lunetes ordinaires. Si ic fufl'e allé en France, nous euffions peut-ellre fait enfemblc quelque chofe ; nnais il ell imponiblc par letres, a caufe que les petites ditHcultez ne fe peuuent efcrire. 5

le vous remercie de Fauis que vous me donnez du Confciller & de l'autre", qui me veulent venir vifiter; i'ay vu & connois le premier de réputation, il y a long tems.

I'ay encore du tems & du papier; mais ie nay plus lo de matière, finon que l'hyuer recommence en ce païs, & il a tellement neigé cete nuit, qu'on fe promène icy maintenant en traineaux par les rues. le fuis.

Mon Re" Père,

Voftre très humble & très i5 obligé & aftedionné feruiteur,

DESCARTES.

De Leyde, ce 4 mars 1641 .

Page 328, 1. 3. — C'était déjà chose faite, ou Mersenne ne tint pas compte de la recommandation de Descartes. On lit, en effet, dans une lettre que Bonnel, médecin et mathématicien de Montpellier, écrivit plus tard à Mersenne, le 2 juillet 1646, le passage suivant, à propos des ou- vrages du philosophe :

« I'ay aussi sa Métaphysique, que i'auoy desia veue a Thoulouse, lors D que vous l'enuoyastes manuscripte a Monsieur de Fermât, pour vous en » dire son jugement; ce qu'il ne fist point, aprehendant quelque response » fâcheuse, comme celles qu'ont receu Monsieur Gassendi et quelques

a. « L'autre » est sans doute l'abbé Picot, dont il est question plus loin, lettre CCXXXIII (page 340, 1. 3), et qui sera, en effet, à Leyde l'été de 164! (voir ci-après lettre CGXLIV du 23 juin, n" 10). Quant au Con- seiller qui devait l'accompagner, ne serait-ce pas M. des Barreaux, qui vint aussi visiter Descartes ce même été? [Baillet, II, 176.)

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