CCXLVII. — 17 Juillet 1641. 413
pour y marquer les fautes d'imprejjion. Cela ejîantfait, ie vous fupplie très humblement que ie les puiffe rauoir, comme ledit Père me le promet; par ce que, defepmaine à autre, il m enuoye ce qui s'en imprime, ce que ie ra- 5 majfe aueq foin, pour le lire aueq attention & diligence, des que tout fera acheué; qui mefemble fanius confilium, quefiie m'y iettois par boutades, a mefure que les ordi- naires arriuent. Car, durant Vinterualle de la fepmaine, il paffe tant de chofes fi peu metaphyfiques par mes
10 mains, que ceferoit me confondre Vefprit, fans fruiéî, que
de m'y appliquer, fans paffer d'vnefuitte de l'vn a Vautre
bout. Cependant ie penfe y auoir tant veu, qu'il me
femble que ie vous entendray; & ne puis m' empefcher de
vous dire par auance, que i admire cum ftupore comme
i5 vous demejîei les plus fubtiles matières du monde, d'vne facilité d'expreffion fi claire, fi ronde & fi candide, qu'il ejl difficile, en vous lifant, de ne deuenir pas prompte- ment auffi fçauant que vous ont rendu vos longues & pro- fondes méditations. le ne fçay ce qu'on m'a voulu pro-
20 mettre du deffein que vous aurie:^ de publier auffi voflre Phyfique. Oblige^ ^noy, s'il vous plaiél, de m'en dire quelque chofe; vous voye'^ comme ie me retiens de vous importuner fouuent; & i'vferay toufiours de la mefme difcretion, très informé que ie fuis de la cherté de vos
25 heures, & de ce qu'elles valent au bien commun de tout le monde. C'efl ce qui me faicl mefme abréger ces lignes, en vous affeurant que iefuis de pafjion, Monfieur^ voflre, etc.
Au camp, a Offelen"", le ly' de luillet 1641 .
a. Ne faut-il pas lire Offerdetu près de Gennep. que le prince d'Orange assiégeait alors?
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