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��Correspondance.

��» sime, meque tui credas observantissimum Mersennum — Idibus De- » cemb. Ann. Salut. 1642. Lutetiae. »

Voet, voyant dans le P. Mersenne un défenseur de l'orthodoxie, l'avait, tout d'abord , naturellement cru hostile à Descartes et. lui avait écrit jusqu'à cinq lettres, pour l'engager dans sa propre querelle contre le phi- losophe. Descartes, à qui ces cinq lettres furent communiquées, en citera des extraits dans sa Lettre apologétique aux Magistrats de la ville d'Utrecht (Clers., III, 4 et 5), et il en conservera soigneusement le texte (voir ci-après lettre à Hoogheland, 3o août 1649). Malheureusement nous n'avons pu le retrouver.

Page 600, 1. 14. — Il s'agit ici des Thèses de/ormis subslantialibus, des 33 et 24 décembre 1 64 1 (voir plus haut p. 5 1 1 à 5 1 9, et particulièrement, p. 517, la Thèse VI, où l'autorité de Mersenne se trouve invoquée contre Djscartes). Mais, dès 1640 (voir p. 23i, 1. 25), Voet avait envoyé à Mer- senne ses Thèses de juin 1639, de Atheismo, dans lesquelles il attaquait déjà l'auteur du Discours de la Méthode. Ces thèses ont été imprimées, p. 114-226 de l'ouvrage suivant : Gisberti Voetii Theologice in Acad. Ultrajectince Pro/essoris Selectarum Disputationem Theologicarum Pars Prima. (Ultrajecti, apud Joannem à Waesberge, anno 1648.)

Elles sont divisées en quatre parties, soutenues les 22 et 29 juin, 6 et i3 juillet 1639. Le répondant est nommé Gualterus de Bruyn Amisfurtensis.

Dans la dernière partie, on trouve notamment le passage suivant, qui visait manifestement Descartes :

« Quod si quis monitus pergat ineptire, et seipsum ac veritatem invol- » vere meris petitionibus principii, aut obscuris aut incertisconsequentiis, » quales Cogito, ergo sum, et, Cujus idea est in me, illud ipsum etc., » inducto prius scepticisme, omnique notitia naturali insita et acquisita » efasa, aut per dubitationem sequestrata, nec non negatis et ereptis » omnibus principiis ac demonstationibus antehac toti Christianismo » usitatis, et quidem couvenienter Scripturis, utique superbis illis causœ » proditoribus aut corruptoribus suggerendum est illud TertuUiani : » Scilicet Valentinianos et Marcionitas exspectabat liberanda veritas. » lisdem etiam eorumque fautoribus dicere possentomnes omnium scien- » tiarum, prassertim theologiae, studiosi et magistri : Redde legiones. Fa- » cilis enim descensus Averni, sed revocare gradùm etc. Ubi notitia omnis, » etiam de Deo et cultu Dei, de honesto et turpi, de nemine Ixdendo, » suum cuique tribuendo, semel abjecta fuerit, et principia luminis natu- « ralis ac regulœconsequentiarumcum totâlogicàetmetaphysicâprofligata, » unde quis sibi aut aliis ad placitum theologiam naturalem et supernatu- » ralem restîtuet? Unde arma suppetcnt, quibus utramque contra infidèles, » fanaticos, scepticos, haereticos, libertinos defendat? Hase cum non sint » fori geometrici aut optici aut mechanici, theologis et veras religionis » ac pietatis consortibus seriô cogitanda sunt. Deus non irridetur. Vœ » illi homini per quem unus ex minimis scandaliiatur! Quid si rudiora,

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