Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/683

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���III. 606.607. CCCIII. — Fin Mai 1643. 671

Or ce qui caufe la declinaifon des aiguilles qui font parallèles à Ihorizon, efl que la matière fubtile qui les fait mouuoir, fortant des parties de la terre affez éloignées de là, vient quelquefois plus abondamment des lieux vn peu éloignez des pôles, que des pôles mefmes. Laquelle caufe cefle en partie, lors que les aiguilles font perpendiculaires furFhorizon; car alors elles font principalement dreffées par la ma- tière fubtile qui fort de l'endroit de la terre où elles font. Mais, à caufe que l'autre matière fubtile, qui vient du pôle oppofé, aide auffi à les drefler, ie croy bien qu'elles doiuent moins décliner que les autres, mais non pas qu'elles ne déclinent point du tout; et fi l'expérience exade s'en peut faire, ie feray bien aife de la fçauoir.

Pour la raifon qui fait que ces aiguilles perpendi- culaires fe tournent toufiours vers le mefme coflé, ie l'explique quafi comme le Père Merfenne; car ie croy qu'elle vient de ce que le fer a quelque latitude, & que la matière fubtile qui pafTe par dedans, a D

��ne monte pas tout droit de bas en haut, mais prend fon cours en déclinant du pôle

25 Boréal vers l'Auftral, en cet hemifphere. Comme, û l'aiguille eft ACBD, la matière fubtile, qui fort de la terre, fe forme des pores dans cette aiguille, qui font panchez 1 de B vers A ; & l'acier eft de telle nature C

3o que fes pores peuuent ainfi eftre difpofez à receuoir cette matière fubtile, par l'attouchement d'vne pierre

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