Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/685

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H, 5io. CCCIV. — ^o Mai 164^. dji,

vous remercie ; i'eftois a la Haye, lorfque ie reçeu celle cy, mais fur le point d'en partir. Ce qui fut caufe que ie ne vous efcriuis point, & ie n'ay receu l'autre que celle femaine, ce qui fera caufe que celle que vous 5 efcriuiez a M"" de Zuylichem ne luy fera peuteftre ren- due de longtemps ; car ie croy qu'il eftoit party de la Haye pour aller a l'armée, auant que i'ay peu lui en- uoye^^

le vous remercie de l'inuëntion du Père Grand- ie- amy pour faire vne aiguille qui ne décline point, & la raifon me perfuade qu'elle doit beaucoup moins décliner que les autres, mais non pas qu'elle ne doit point du tout décliner. le feray bien ayfe d'en appren- dre l'expérience, afin de voir fi elle s'accordera auec i5 mes raifons, ou pluftoft mes conieclures : qui font que la vertu de l'aymant, qui eft en toute la maffe de la terre, fe communique, en partie fuyuant la fuperficie des pôles vers l'equateur, & en partie auffy fuyuant des lignes qui vienent du centre vers la circonférence. 20 Or la declinaifon de l'aiguille parallèle a l'horizon eft caufée par la vertu qui fe communique fuyuant la fu- perficie-de la Terre, a caufe que, celle fuperficie ellant inégale, celle vertu y eft plus forte vers vn lieu que vers vn autre. Mais l'aiguille qui regarde vers le cen- 2 5 tre, eftant principalement tournée vers le pôle par la vertu qui vient de ce centre, ne reçoit aucune decli- naifon. & elle ne declineroit point du tout, fi la vertu qui vient de la fuperficie n'agiffoit auffy quelque peu contre elle.

a. Cf. plus haut, p. 669, 1. 6.

b. Cf. ci-avant, p. 524-525, éclaircissement.

Correspondance. III. 83

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