Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/74

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02 Correspondance.

Monfieur,

Ce n'eft icy que de mauuais papier que ie vous enuoye, & c'efl plutoft vne importunité qu'vn pre- fent ; mais pour ce que, lorfque i'eu dernièrement l'honneur de vous voir, vous témoignaftes vouloir 5 prendre la peine d'enuoyer vn de ces mauuais liures a la Haye, i'ay penfé que ie ne deuois pas oublier de vous en faire prefenter deux par WaeiTenaer*. Et ie luy mande auffi qu'il y ioigne vn certain Pafquil*, que Stampion a fait cy deuant contre luy, fans auoir lo iamais été offenfé par luy en la moind re chofe ; car c'eft vne pièce qui me femble mériter d'eftre veûe par ceux qui ont quelque intereft a connoiftre les mœurs de cet homme, principallement s'ils font auertis que la folution qu'il promet la n'eft pas plus poffible que i5 de blanchir vn More, & qu'en gourmandant Waetfe- naer comm'il fait, pour ce qu'il auoit efcrit qu'il n'y a point de règle pour de telles impoffibilités, que luy fe vante de fçauoir, fes iniures & fes calomnies font d'autant plus grandes que tout ce qu'il dit eft plus 20 extrauagamment & plus ridiculement faux. Mais c'eft trop vous entretenir d'vn û fale fuiet, & ie n'aiou- teray autre chofe, fmon que ie fuis, &c.

DESCARTES.

De Leyde, ce 7""^ may 1640. 25

Page 62, 1. 8. — Sans doute les deux ouvrages (auxquels Descartes avait eu part), où Waessenaer répond à Stampioen : Aenmerckingen op den Nieutven Stel-Regel, etc. (voir t. II, p. 612, al. 7), et Antwoorde lacobi à Waessenaer, op den Dagh-vaerd-Brief van lan Stampioen de longe (p. 16, n» 2). Il semble que PoUot se trouvait alors à Utrecht,

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