Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IV.djvu/316

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J02 Correspondance.

plus profitable que ie ne lafaurois trouuer de mon chef, ie ne fuis point fafchée de les changer pour des -vérités fi ne- cejfaircs que celles qui comprennent les moyens de forti- fier l'entendement, pour difcerner ce qui efi le meilleur en toutes les aclions de la vie', a condition que vous y 5 aioutie^ encore l'explication dont ma fiupidité a befoin, touchant Pvtilité des connoiffances que vous propofe^.

Celle de lexifience de Dieu & de fes attributs* nous peut confoler des malheurs qui nous viennent du cours ordinaire de la nature & de l ordre quily a établi, comme «o de perdre le bien par V orage, la fanté par Vinfeélion de Pair, les amis par la mort; mais non pas de ceux qui nous font impofés des hommes, dont V arbitre nous paroifi en- tièrement libre, n'y ayant que la foi feule qui nous puiffe perfuader que Dieu prend le foin de régir les volontés, «5 «S* qu'il a déterminé la fortune de chaque perfonne auant la création du monde.

L'immortalité de Pâme, & de fauoir quelle efi de beau- coup plus noble que le corps c , efi capable de nous faire chercher la mort, aufii bien que la mefprifer, puifquon 2° ne fauroit douter que nous viurons plus heureufement, excmts des maladies & paffwns du corps. Et ie mefionne que ceux qui fe difoicnt perfuadés de cette vérité & vi- uoient fans la loi reuelée, preferoient vne vie pénible a vne mort auantageufc. 2 5

La grande cficndue de Pvniuers d , que vous aue\ montré

12 nous] vous.

a. Voir ci-ûvant p. agi, I. 6.

b. Ibid., 1. 20.

c. Page 293, 1. 5.

d. Ibid., 1. i3.

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