Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IV.djvu/44

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jo Correspondance.

point complice du hure de Schoock 3 , pour peu qu'ils s'en veuillent enquérir, ils trouueront aifement le contraire; &. puifqu'il a demandé d'eux vne fi rigou- reufe punition des calomnies qu'il prétend que i'ai efcrites contre luy, par ces mefmes loys ils auront 5 droit de le chaftier, pour celles qu'il a fait efcrire contre moy. Ou bien, fi ie ne vaux pas la peine qu'ils me faffent iuftice en cela, s'ils veulent feu- lement auoir égard a ce qu'il a fait contre M rs de Boifleduc, ils ne trouueront que trop de fuiet pour le 10 condamner.

le vous diray donc icv, entre nous, que fi M r Vander Hooleck médite quelque chofe de femblable, & qu'il fe promette d'en pouuoir venir a bout auec le temps, ie feray bien aife de temporifer, & de faire cependant i5 tout ce qui fera en mon pouuoir pour y contribuer. Mais, s'il veut feulement tafcher d'afToupir les chofes, affin qu'on n'en parle plus, c'eft ce que ie ne defire en façon du monde ; & plutoft que de m'attendre a cella, ie me propofe d'aller demeurer a la Haye, pour y foli- 20 citer & demander iuftice, iufques a ce qu'elle m'ayt efté rendue ou refufée. C'eft pourquoy i'ofe vous fupplier de vouloir vn peu plus particulièrement fça- uoir fon deflein, s'il eft poflible; ie fuis délia fi accou- tumé a vous donner de la peine, qu'il me femble 25 auoir droit de vous en donner encor dauantage, & toutefois ie ne fçaurois eftre plus que ie fuis, Mon- fieur, V.

Du Hoef, le vendredy 2} e Odobre 1643.

a. Voir ci-avant t. III, p. 642, i. tt3, et p. 606. note b.

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