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$46 Correspondance. 111,534-535.

tendu eft que, quand vn me/me corps e/î porté de deux différentes puijjances , chacune a [on centre particulier*. Ce que ie maintiens n'eftre pas généralement vray ; car, lorfque ces deux différentes puiffances font telle- ment iointes que l'vne dépend entièrement de l'autre, 5 comme icy l'agitation dépend de la pefanteur, elles ne peuuent auoir qu'vn mefme centre. Et fon erreur confifte en ce qu'il imagine que le point qu'on nomme le centre de grauité, eft | quelque chofe dabfolu, qui retient touûours vne mefme force dans les corps pe- 10 fans, au lieu qu'il eft relatif, & ne peut eftre dit centre de grauité, qu'en tant que toutes les parties du corps où il eft font également libres a defcendre, ou en font également empefchées. C'eft pourquoy icy, où le cofté du mobile par lequel il eft fufpendu, eft moins i5 libre que les autres, ce centre de grauité change de place, & n'eft point différent du centre d'agitation. Ce qu'on verra fort clairement, fi on confidere que la pefanteur & l'agitation font deux puiffances, qui con- courrent a faire que les corps defcendent en ligne 20 droite, quand ils font libres, auffi bien qu'a faire qu'ils aillent & reuiennent de cofté & d'autre, quand ils font fufpendus (ce qui paroift en ce que c'eft l'agita- tion qui les fait defcendre plus vifte a la fin qu'au commencement) ; mais neantmoins que ces deux 25 puiffances n'ont qu'vn mefme centre. En forte que le point qu'on nomme le centre de grauité dans vn

6 où ajouté avant l'agitation. — i3 en omis. — 23-2 b (ce qui... commencement) omis.

a. Voir p. 5o6, 1. 6.

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