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��2 14 OEuvREs DE Descartes.

contre les plus balies, & mefme que chaque endroit du fonds de ce vafe n'eft prelfé que par autant de parties de cette liqueur, qu'il y en a qui font direclevient pofées fur luy. Par exemple ', en la cime ABC, la goutte d'eau inarquéc i n'ell point pouliéc par les autres 2, 3, 4, qui font au delfus, pource que, fi cellcs-cy defcendoient, il ne pourroit y auoir que d'autres gouttes d'eau, telles que 5, 6, 7, qui montalfent en leur place; & pource que celles-cy ne font pas moins pelantes, elles les retiennent en balance, au inoren de qiioy elles les empefchent de Je poujfer ii'iie l'auii-e. Et toutes les gouttes d'eau qui font en la ligne dfoile 1234, preffent la partie du fonds de la ciiue qui ejl marquée B, pource que, fi... B defcendoit, toutes ces gouttes pourroient audi defcendrc au mefme inllant, & faire monter en leur place, par le dehors de la cuue, les parties d'air S, 9, oufeni- blables, qui font plus légères. | Mais cette partie B n'ell prellec que par le petit cylindre d'eau 1 2 3 4..., dont elle ejl la bafe, pource qu'en cas qu'elle commence à defcendrc, il ne peut y auoir que l'eau de ce cylindre i 2 3 4 [ou vne autre pareille quantité) qui la fuiue au mefme inftant. Et la confideration de cecy peut feruir à rendre lailon de plujieurs particularitez qu'on remarque touchant les effets de la pefanteur..., & qui femblent fort admirables à ceux qui n'en fçauent pas les l'raj-es caujes.

2~. Pourquoy c'efî vers le centre de la lierre qu'ils tendent.

Au rerte, il faut remarquer qu'encore que les parties... du Ciel fe meuuent en plufieurs diuerfes façons à mefme temps, elles s'ac- cordent neantmoins à fe balancer & s'oppofer l'vne à l'autre, en telle forte qu'elles eftendent également leur adion vers tous les collez oii elles peuuent l'e/îendre; & ainfi que, de cela feul que la malle de la Terre, par fa dureté, répugne à leurs mouuemens, elles tendent à s'éloigner également de tous collez de l'on voifinage, fuiuant des lignes droites tirées de l'on centre, fi ce n'eft qu'il y ait des caufes particulières'... qui rnettent en cela quelque dmerfité. Et je peux bien conccuoir deux ou trois telles caufes ; mais je n'ay encore fceu faire aucune expérience qui m'alfure fi leurs effets font fenfibles ou non.

a. Planche XIII, figure 2.

b. Voir Correspondance, t. V, p. 174.

c. Ibid., p 388.

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