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Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, V.djvu/103

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1,97 CDXCVII. — 20 Novembre 1647. 89

CDXCVII.

Descartes a Elisabeth.

^Egmond, 20 novembre 1647.I Texte de Clerselier, tome I, lettre 3i, p. 97-99.

« A Madame Elizabeth, Princesse Ptilatine, etc. », sans date. Mais cette lettre a été écrite le même Jour que les deux précédentes : « i'enuoie à Monsieur Chanut... », dit Descartes (p. go, l. 25). Elle est donc aussi du 20 novembre 164-/.

Madame,

Puifque i ay déia pris la liberté d'auertir voftre Alteife de la correfpondance que i ay commencé d a- uoir en Suéde, ie penfe eftre obligé de continuer, &

5 de luy dire que i'ay receu depuis peu des lettres de l'amy que i'ay en ce païs-là,par lefquelles il m aprend que, la Reine ayant efté à Vpfale, où eft TAcademie du pais, elle auoit voulu entendre vne harangue du Profeffeur en l'éloquence, qu'il eftime pour le plus

10 habile & le plus raifonnable de cette Académie, & qu'elle luy auoit donné pour fon fuiet à difcourir du Souuerain Bien de cette vie; mais qu'après auoir ouy cette harangue, elle auoit dit que ces gens-là ne fai- foient qu'efleurer les matières, ^ qu'il en faudroit fça-

i5 uoir mon opinion. A quoy il luy auoit répondu qu'il fçauoit que i'eftois fort retenu à écrire de telles ma- tières; mais que, s'il plaifoit à fa Maiefté qu'il me la demandafl de fa part, il ne croyoit pas que ie man-

CoRRESPONnANCE. V. >*

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