Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, V.djvu/114

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loo Correspondance.

demeure attaché iour & nuit en mefmc lieu, pour faire ces obferuations, lefquelles ie crois qu'il n'efl pas be- foin de diuulguer fitoft, & qu'il vaut mieux attendre que le liure de M. Pafcal foit publié.

le voudrois auffy que vous elTayafliez d'allumer du 5 feu dans voftre vuide, & que vous obferuafliez fi la fumée ira en haut ou en bas, & de quelle figure fera la flamme. On peut faire cette expérience*, en faifant pendre vn peu de foufre ou de camphre au bout d'vn filet dans le vuide, & en y mettant le feu au trauers 'o du verre auec vn miroir ou verre bruflant. le ne puis faire cela icy, pource que le foleil n'efl pas afTez chaud, & ie n'ay peu encore auoir le tuyau aiufté auec la bouteille.

le m'eftonne de ce que vous auez gardé quatre ans* i5 cette expérience, ainfi que le dit M. Pafcal, fans que vous m'en ayez iamais rien mandé, ny que vous ayez commencé a la faire auantcet efté; car, fîtoil que vous m'en parlaftes,ie iugeay qu'elle eftoit de confequence, & qu'elle pourroit grandement feruir a vérifier ce que 20 i'ay efcrit de phyfique. le fuis, &c.

D'Egmond, ij Décembre 1647.

Page 98, 1. 3. — L'imprimû dont il s'agit avait pour titre : Expe- » riences nouvelles touchant le vide, dédié à M. Pascal, Conseiller du Roy » en ses Conseils d'Etat et privé, par le sieur B. P. son fils (Paris, 1647). Permis d'imprimer, du 8 octobre 1647.

Pascal commence ainsi : « Mon cher lecteur, Quelques considérations )' m'empêchant de donner à présent un Traité entier, où j'ai rapporte » quantité d'expériences nouvelles que j'ai faites touchant le vide, et les » conséquences que j'en ai tirées, j'ai voulu faire un récit des principales » dans cet abrégé, où vous verrez par avance le dessein de tout l'ouvrage...

Descartes était donc fondé à attendre un Traité entier où Pascal met- trait « ses meilleures raisons » sur ce sujet de la matière subtile. D'ailleurs,

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