Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, V.djvu/421

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DLXVIII. — jo Août 1649. 407

Eftant fur le point de partir pour aller a Stockholm, & confiderant que ie puis mourir dans le voyage, i'efcris cefle lettre pour vous aduertir qu'après auoir emprunté a diuerfes fois de l'argent de Monfieur An-

5 thoine Studler van Zurich, Seigneur de Berghe, i'ay arrefté mes comptes auec luy, & que ie trouue luy deuoir iuflement neuf mil liures, monnoye de ce pays, qui reuiennent a plus de dix mil cinq cents de la mon- noye de France, mais que neantmoins, pour me faire

10 plaifir, il s'eft contenté de receuoir en payement tant le principal que les interreftz de deux contradz que ie vous ay tranfportez, l'vn defquels efl de cinq mil liures, fur le fieur deTremandan, Malefcot & leurs af- fociez, qui font condamnez a l'amortir prefentement,

i5 en cas qu'ils ne l'ayent pas encore amorty; l'autre eftoit de quattre mil liures,. mais il y a defia enuiron deux ans que Monfieur de la Chapelle Bouexic, Con- feiller au Parl^""' de Bretaigne, a receu, en qualité de voftre procureur, lefd(ites) quattre mil liures, & huid

20 cent liuies pour les arrérages, & qu'ayant retenu cet argent, fans voftre confentement ny le mien, il nous a mandé qu'il en auoit prefté trois mil deux cents liures a quelqu'vn de fes amys & feize cents liures a quelque autre, & qu'ils en payeroient les interrefts,

25 lefquels montent a fix cent liures en deux ans. Ainfy l'argent que ie doiz prefentement receuoir de ces deux contrads, monte à enuiron dix mil quattre cents liures, & ie vous prie, par l'amitié qui efl entre nous, de faire voftre mieux pour retirer cet argent de ceux

3o qui le doiuent, & fy toft que vous l'aurez receu, de l'enuoyer, par lettre de change, au fufdit Monfieur de

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