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TOME II

��{Achevé d'imprimer :

I" édit., le 28 mai iGSg; 2' édit., le 2 janvier 1666.)

��PREFACE

��» Si le prompt débit & l'approbation générale font des marques » affurées de la bonté d'vn Liure, il faut croire que le premier » Volume des Lettres de Monfieur Defcartes, que i'a}' donné au » public, eft vn des meilleurs qui ayent iamais paru, puifque la » première impreffion en eft défia débitée, & qu'elle a eu autant » d'Approbateurs que de Lecteurs. Cette approbation fi vniuerfelie » m'a fait remarquer combien les goufls des hommes font differens » touchant le prix & la valeur des chofes ; et ie me fuis eflonné » qu'après l'édition de tant d'autres excellens écrits de cet illultre » Autheur, qui luy auoient acquis l'eflime & l'admiration des plus » fçauants, il ait fallu neantmoins que ce dernier ouurage ait » encore erté mis en lumière, pour acheuer de couronner fa me- » moire & fa réputation. Car il s'eft trouué quantité de perfonnes » fort éclairées, qui n'ont ouuert les yeux à l'éclat de la doctrine de » ce grand homme, que depuis qu'ils ont veu fes lettres. Ce genre )i d'écrire aifé & familier a reueillé leur curiofité ; & voyant que fes » lettres, qui leur fembloient fi belles, n'eftoient neantmoins que » de fimples extraits de fes autres productions, ils ont eu ie ne fçay » quelle honte de n'en auoir pas fait d'eftime, & ont commencé à » connoiftre que le peu de compte qu'ils en auoient fait, ne venoit »• que de leur négligence, pour n'auoir pas voulu fe donner la peine » de méditer auec luy, fur des penfées qu'il n'auoit propofées que » fous ie titre de Méditations. »

« Il ert de Monfieur Defcartes comme de tous les autres | célèbres » Autheurs, dont les écrits font ordinairement de deux fortes. Les

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