Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, V.djvu/82

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68 Correspondance.

i> souvent chez luy, et qui avoient même taché de Kattirer avec sa famille » il Londres par des promesses magnitiques d'un établissement considé- ». rable, qu'ils luy avoicnl faites de la part de leur Roy Charles I. Ses » autres écrits furent négligez ou dissipez durant les troubles des guerres n de Paris. J'en ay vu quelques restes dans le cabinet de M. l'Abbé My- » dorgc son fils, Chanoine du Sain.t Sépulcre à Paris, et ils consistent en » trois petits traitez : i de la Lumière; 2 de VOmbre; 3 de la Sciotérique. » (Baillet, II, 325-326.)

« ...Cependant M. Descartes avoit d'autres amis à la Cour, qui son- » geoient à luy sans qu'il s'avisât de songer à eux, et qui, voulant lui » rendre son voyage plus utile qu'il n'avoit prétendu, travaillèrent effica- » cément auprès du Cardinal Ministre, à son insçu, pour luy procurer » une pension du Roy, qui luy fut accordée en considération de ses >: grands mérites, et de l'utilité que sa Philosophie et les recherches de » ses longues études procuraient au genre humain; comme aussi pour » l'aider à continuer ses belles expériences qui requeroient de la dé- « pense, etc. [en marge : Voye^ l'inventaire de M. Descartes, p. 8.] » Il fut surpris de voir l'expédition de ses lettres avant que d'avoir ouy » parler des démarches que des personnes si affectionnées et si dili- » gentes faisoient pour luy. Ces lettres patentes du Roy étoient du VI I) jour de septembre 1647, scellées du grand sceau et vérifiées à la » Chambre, portant le don d'une pension de trois mille livres de rente. » La pension courut dès l'année présente; et les troubles qui survinrent » dans le Royaume n'empêchèrent pas [en marge : Lettr. MS. à Picot r> du i3 Nov. 1G4S'] qu'il ne la touchât encore les deux années suivantes » jusqu'à son voyage de Suéde, par les soins de Monsieur le Grand Maître » \en marge : Le Maréchal de la Meilleraye], à qui il avoit coutume d'eii » écrire. »

« Apres l'expédition de ces lettres, M. Descartes sembloit n'avoir rien n de plus pressé nue son retour en Hollande ; et il se mit en état de partir » incessamment avec son hôte et son amy l'Abbé Picot, qu'il menoit à » Egmond, sans se donner le loisir de rendre aucune visite ou d'en rece- » voir. Il fut pourtant rencontré par M. Pascal le jeune, qui, se trouvant » pour lors à Paris, fut touché du désir de le voir; et il eut la satisfac- I) tion de l'entretenir aux Minimes, où il avoit eu avis qu'il pourroit le 1 joindre. M. Descaries eut du plaisir à l'entendre sur les expériences du >) Vuide qu'il avoit faites à Roiien, et dont il faisoit actuellement im- " primer le récit, dont il luy envoya un exemplaire en Hollande quelque » téms après son retour '. » (Baillet, II, 227-228.)

Le Frère Gabriel Thibaut, Minime de la Province de Lyon, dont il est parlé, p. 67 ci-avant, écrivit, de 1646 à 1648, quatorze lettres à Mersenne, de Chaumont en Auvergne [Bibl. Nat., MS.fr. n. a. 6-204,

a. Voir ci-après la lettre à Mersenne, du i3 décembre 1647.

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