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La Géométrie. — Livre II.

Voyez les lignes AB, AD, AF et semblables, que je suppose avoir été décrites par l’aide de l’instrument YZ[1], qui est composé de plusieurs règles tellement jointes que celle qui est marquée YZ étant arrêtée sur la ligne AN, on peut ouvrir et fermer l’angle XYZ, et que lorsqu’il est tout fermé, les points B, C, D, <E>[2], F, G, H sont tous assemblés au point A ; mais qu’à mesure qu’on l’ouvre, la règle BC, qui est jointe à angles droits avec XY au point B, pousse vers Z la règle CD, qui coule sur YZ en faisant toujours des angles droits avec elle ; et CD pousse DE, qui coule tout de même sur YX en demeurant parallèle à BC ; DE pousse EF, EF pousse FG, celle-ci pousse GH, et on en peut concevoir une infinité d’autres qui se poussent consécutivement en même façon, et dont les unes fassent toujours les mêmes angles avec YX & les autres avec YZ. Or, pendant

  1. XYZ Schooten.
  2. E a été ajouté par Schooten.