Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, VIII.djvu/613

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io-ii. Avx Magistrats d'Vtrecht. 2 i ç

bruit, au fon de la cloche, comme fi i'eufle efté cri- minel ; enfin j'admirois que vous eufliez fuppofé pour cela que vous eftiez incertains du lieu de ma demeure : car Meflieurs vos Bourgmaiftres pouuoient aifément 5 s'en rendre certains, s'ils ne l'eftoient pas, en prenant la peine de s'en enquérir à ceux qui leur auoient donné mon liure. Toutesfois, à caufe que cette façon de procéder pouuoit auoir diuerfes interprétations, & que ie penfois auoir mérité voftre amitié & non pas

10 voftre haine, ie m'affuray que vous n'auiez point def- fein de me nuire, mais feulement de faire éclater l'af- faire, afin que celuy qui eftoit coupable, & fujet à voftre jurifdidion, puft eftre puny auec l'approbation de tout le monde.

i5 C'eil pourquoy ie fis imprimer aulfi ma Réponfe à cette | publication ", dans laquelle après vous auoir remercié de ce que vous entrepreniez d'examiner les mœurs d'vn homme qui m'auoit offenfé, ie vous priay, par occafion, de vouloir aufii vous enquérir s'il n'eftoit

20 pas complice du liure imprimé fous le nom de Schoock, dans lequel ie fuis calomnié b . Non point que i'affu- raffe, pour cela, qu'il en fuft coupable; mais, pource que tout le monde l'en foupçonnoit, i'auois iufte rai- fon de vous prier qu'il vous plufl vous en enquérir.

25 l'y declaray aufli, tres-expreffément, que ie ne voulois point me rendre partie contre luy, & que ie proteftois d'injure, en cas que vous voulufliez prétendre quelque droit de jurifdidion fur moy. Et enfin ie m'ofirois, en cas qu'il fe trouuaft quelque chofe en mes écrits dont

a. Tome IV, p. 9-12, et p. 646-648. Cette réponse est du 6 juillet 1643.

b. Admiranda Methodus, etc. Voir ci-avant, p. 5, notes a et b.

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