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uoit fouhaitter, n'ont pas laiffé neantmoins, par vne finguliere prudence, de me donner toute la fatisfa- dion que i'attendois, & que ie pouuois légitimement prétendre a . Car les particuliers n'ont aucun droit de 5 demander le fang, ou l'honneur, ou les biens de leurs ennemis ; c'eft aflez qu'on les mette hors d'intereft, autant qu'il efl poffible aux luges : le refte ne les tou- che point, mais feulement le public. Or le principal intereft que i'auois en cette affaire, eftoit que la fauf-
10 fêté des accufations qu'on auoit faites contre moy en voftre Ville fuft découuerte. C'eft pourquoy ils ne pou- uoient auec juftice me refufer les aftes qui feruoient à cet eftet, & que Schoock leur auoit mis entre les mains pour s'excufer. Mais ces aftes font tels, & font
i5 voir fi clairement le crime de Gisbert Voëtius & de fon collègue Dematius, ainfi que ie diray cy-apres b , que lors que ie les eu receus, ie me perfuaday que ces deux hommes n'auroient pas manqué de s'en eftre fuis hors de voftre Ville, fi-toft qu'ils auroient efté
20 auertis de ce qui s'eftoit paflé à Groningue. C'eft pourquoy ie me contentay de vous enuoyer ces acr.es, fans vous faire aucune demande pour ce qui me re- garde en particulier, à caufe que ie ne voulois point, ny ne veux point encore, me rendre partie contre
25 eux, & que ie penfay que vous aimeriez peut-eftre mieux faire juftice, de voftre propre mouuement, en vne caufe fi publique & fi manifefte, que fi vous y eftiez exhortez par quelqu'vn.
a Sentence du 20 avril 1645. Voir t. IV, p. 196-199, p. 214-215, p. 226 et p. 245-246. b. Pages 259-260 ci-après.
Œuvres. III. 73
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