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18. Avx Magistrats d'Vtrecht. 227

confentement de l'autheur 3 , pour tafcher de luy nuire & de publier de nouuelles calomnies contre moy. On a encore depuis imprimé plufieurs liures, au nom de fon fils b , qui ont tous efté contre moy (bien qu'ils

5 ayent aufli efté contre d'autres); & ie m'affure que vous ne le nierez pas, puifque vous auez condamné vn liure, comme eftant contre Voëtius, bien qu'il n'y euft contre luy que deux ou trois périodes, & que le refte fuft contre vn Iefuite c . Mais ie n'ay point appris

10 que les libraires, qui ont imprimé. ou vendu ces liures écrits contre moy, en ayent aucunement efté en peine.

Outre cela, Voëtius & Dematius ont û peu de crainte de la Iuftice, pour le crime dont ils font con-

i5 uaincus par leurs propres écritures d , qu'au lieu de s'en eftre fuis, ainfi que ie m'eftois perfuadé, ils ont intenté vn procez d'injures contre Schoock, comme s'il les auoit calomniez, à caufe qu'il n'a pas voulu per- fifter en la malice qu'ils luy auoient enfeignée, & qu'il

20 a ofé déclarer la vérité à fes luges légitimes, lors qu'il en a efté requis, & qu'il ne pouuoit éuiter les peines

a. Cette lettre ne fut pas publiée. Desmarets en donne un fragment dans son opuscule, Bonœ fidei facrum (1646), p. 38, avec cette note : « Excev » ptum ex epijlolâ Schoockii ad Cartefium, Ultrajeâi edi cœptâ & pojlea " f u PP re ff<*, p. i3. Amplius dico Voetium neque <ru|i.ëou-XsuTixbv aï-tiov, aut » moralem cauffam fcriptionis effe : proprio inftinctu tuas Philofophiae » bellum indixi, quia non tam me, antiquas Philofophiae Profefforem pu- » blicum, graviffimè laeferas, quàm eam Academiam, in quâ per fpecia- » lem ejus legem eandem doceo. » Voir ci-après, p. 228, note a, un mot de G. Voet sur cette lettre de Schoock à Descartes. — Voir aussi p. 271, 1. 6-7.

b. Voir ci-avant, p. 21 3, note a.

c. Epijlolâ ad P. Dinet. Voir t. IV, p. 20 et p. 65o.

d. Tome IV, p. 199.

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