Page:Descartes - Les Passions de l’âme, éd. 1649.djvu/198

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Au déſir.

Enfin, tous les premiers déſirs que l’ame peut avoir eus lorſqu’elle étoit nouvellement jointe au corps ont été de recevoir les choſes qui luy étaient convenables, & de repouſſer celles qui luy étaient nuiſibles. Et ç’a été pour ces meſmes effets que les eſprits ont commencé dès lors à mouvoir tous les muſcles & tous les organes des ſens en toutes les façons qu’ils les peuvent mouvoir. Ce qui eſt cauſe que maintenant, lors que l’ame déſire quelque choſe, tout le corps devient plus agile & plus diſpoſé à ſe mouvoir qu’il n’a coutume d’eſtre ſans cela. Et lorſqu’il arrive d’ailleurs que le corps eſt ainſi diſpoſé, cela rend les déſirs de l’ame plus forts & plus ardents.

Art. 112. Quels ſont les ſignes extérieurs