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Des Passions

où le ſang coule ſans ceſſe fort promptement, en prenant ſon cours de la cavité droite du cœur par la vene arterieuſe, dont les branches ſont eſparſes en tout le poumon, & jointes à celles de l’artere veneuſe, par laquelle il paſſe du poumon dans le coſté gauche du cœur, puis de là il va dans la grande artere, dont les branches eſparſes par tout le reſte du corps ſont jointes aux branches de la vene cave, qui portent derechef le meſme ſang en la cavité droite du cœur : En ſorte que ſes deux cavitez ſont comme des eſcluſes, par chacune deſquelles paſſe tout le ſang, à chaſque tour qu’il fait dans le corps. De plus on ſçait que tous les mouvemens des membres dependent des muſcles ; Et que ces muſcles ſont oppoſez les uns aux autres en telle ſorte, que lors que l’un d’eux s’accourcit, il tire vers ſoy la partie du corps à laquelle il