Page:Descartes - Les Passions de l’âme, éd. 1649.djvu/88

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Or, encore que toutes nos perceptions, tant celles qu’on rapporte aux objets qui ſont hors de nous que celles qu’on rapporte aux diverſes affections de noſtre corps, ſoyent véritablement des paſſions au regard de noſtre ame lorſqu’on prend ce mot en ſa plus générale ſignification, toutefois on a coutume de le reſtreindre à ſignifier ſeulement celles qui ſe rapportent à l’ame meſme, & ce ne ſont que ces dernières que j’ai entrepris icy d’expliquer ſous le nom de paſſions de l’ame.


Art. 26. Que les imaginations qui ne dépendent que du mouvement fortuit des eſprits, peuvent eſtre d’auſſi véritables paſſions que les perceptions qui dépendent des nerfs.

Il reſte icy à remarquer que toutes les meſmes choſes que l’ame