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sont les productions tuberculeuses, cancéreuses, lorsque le travail de ramollissement et d’élimination se déclare autour de ces produits.

Fièvre due à une excitation vasculaire physiologique. — L’excitation qui suit l’exercice de certaines fonctions, s’accompagne parfois de fièvre. Le travail de la dentition, le développement des organes, le premier éveil de la puberté chez l’homme et chez la femme, la pousse du jeune bois chez les animaux, sont suivis de cette fièvre physiologique éphémère qui se rattache aux actes les plus importants de la vie. C’est à cette fièvre que l’on pourrait appliquer la définition des vitallistes, qui la considèrent comme une opération salutaire et synergique de la nature, à l’aide de laquelle s’accomplit un acte nécessaire à la santé ou à la conservation de l’espèce.

Fièvre due à une infection du sang par le pus. — Lorsque, sous l’influence de causes diverses, le pus pénètre dans le sang, immédiatement se manifeste une fièvre marquée par des frissons intenses, par une chaleur anormale, par des sueurs générales ou partielles. La fièvre symptomatique de la résorption purulente qui suit les opérations chirurgicales, les suppurations profondes, reconnaît pour cause une altération de ce genre.

Fièvre due à un empoisonnement septique. — Souvent la fièvre qui a reçu le nom de colliquative, est due uniquement à la pénétration dans le sang des liquides qui s’écoulent des tissus malades, et dont la composition n’est pas encore connue. On suppose que la résorption de la sérosité, chargée de gaz fétides, de sels alcalins et de matières spécifiques