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de connaître. CI. Bernard a remarqué, toujours en faisant la même expérience, que la chaleur augmentant d’un côté, elle diminue du côté opposé ; il se produit une sorte d’équilibration, de compensation tout à fait analogue à ce qu’on décrit sous le nom de révulsion. Le même phénomène a lieu pour la pression. D’après cela, il semble que l’organisme dispose d’une propriété donnée, et que lorsque ses manifestations augmentent dans un point, c’est pour diminuer dans un autre. Pareille chose s’observe dans la fièvre, dans cette dernière les fonctions du foie, de l’intestin, principales sources de la chaleur animale, sont plus ou moins troublées ; aussi voit-on une élévation notable de la température des parties superficielles.

Le sang veineux est rutilant dans les parties privées de l’action du sympathique ; depuis longtemps cette observation a été faite dans les cas de fièvres graves. Tout récemment des médecins ont remarqué que, toutes les fois qu’ils saignaient un fébricitant pendant la période de réaction d’un accès fébrile, le sang veineux était rutilant et présentait des pulsations.

Dans la fièvre, on a mentionné une augmentation de la fibrine du sang, ce fait là a été également observé par Cl. Bernard chez les animaux dont le sympathique était coupé.

Le frisson initial de la fièvre s’explique encore fort bien par l’action du sympathique. Si on galvanise ce dernier, il y a d’abord diminution de température, phénomène analogue au frisson ; mais si on continue longtemps cette excitation, il en résulte une fatigue, une paralysie tempo-