Page:Deschamps, Émile - Œuvres complètes, t5, 1874.djvu/183

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ROMÉO ET JULIETTE. 175 LA SIGNORA CAl’ULET, à Capulet. Non, pas avant jeudi. A lii nourrice. Nous avons tout le temps. CAPULET, à la nourrice. Mort Dieu ! bonne Angélique, il le faut, et j’entends Que nous allions demain à l’église. On allume des girandoles. Juliette et la nourrice s’éloignent pour examiner les parures, dans des cartons et corbeilles, au fond du théâtre. LA SIGNORA CAPULET. Les hommes Commandent sans savoir, et puis, c’est nous qui sommes Dans l’embarras. — Mais rien n’est prêt pour le gala! CAPULET. Bon! avec de l’argent! et l’œil du maître! n appelle les domestiques qui se tenaient au loin. Holà! Vous tous! Vingt cuisiniers ! en course, et grande chère! Les domestiques partent. A la sigora Capulet. Rejoignez Juliette, et donnez-lui, ma chère, Vos conseils maternels. Moi, je cours chez Paris; Il vaut mieux lui parler moi-même. Je me ris Des tracas qui tantôt me trouvaient indocile... Quand on a de la joie au cœur, tout est facile! Il sort. Sa femme le suit vers la porte et rentre quelques secondes après. JULIETTE, se rapprochant avec la nourrice qui tient une robe et des parures. Oui, cet ajustement me conviendra le mieux. LA NOURRICE. Que vous serez donc belle, et comme tous les yeux !... JULIETTE. Cette nuit, laissez-moi seule, bonne nourrice; Pour que le ciel, sur moi, jette un regard propice,