Page:Deschamps, Émile - Œuvres complètes, t5, 1874.djvu/198

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laj OELVRF-S D’EMILE DESCII A AIPS. i’iu;i;k je an. Personne ! et même Je n’ai pu, — tant l’efifroi dans le peuple est extrême, — Trouver un bras plus fjrompt qui vous la rapportât: Je l’ai sur moi. n remet la lettre au pi.re Laurence. DOM LALREXCi:. Cruels retards ! quel résultat Pourrait?... Cette enveloppe au néant condamnée. Par saint François, contient plus d’une destinée! Juliette, à minuit, devra se réveiller, Et déjà je l’entends de ses cris m’pfTrciyer, En cherchant Roméo, forcément infidèle... Vite, un nouveau message à Mantoue, et près d’elle Je reviens, plein d’angoisse, épier son coup d’œil. Pauvre enfant! — comme un mort couchée en son cercueil! Ils sortent derrière les tombeaux à gauche. SCEXI- III. ROMÉO ET BALTAZAR arrivent du côté opposé, parles arcades du fond. Baltazar tient d’une main un flambeau, et de l’autre un levier et une bêche qui leur ont servi à forcer les murs du cimetière. Roméo est enveloppé d’un manteau brun. — La rampe se lève à moitié quand le flambeau avance. ROMÉO. Dépose ici ce lourd levier et cette bêche. Laisse- moi ton flambeau. Bien. — Prends cette dépêche. Il lire une lettre de sa poche. Et tu la remettras, de la main à la main, A mon père, à lui seul, au point du jour, demain. Va t’asseoir sous les ifs, dans le grand cimetière. Quoi que tu puisses voir, durant la nuit entière. Ou bien entendre... songe à rester calme au loin. Si j’entre chez les morts, ah ! c’est que j’ai besoin De revoir mon amante et son pâle visage.