Page:Deschamps - Études françaises et étrangères, 1831, 5e éd.djvu/146

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Sur le point qui les rassemble
Jamais tant d’hommes ensemble
N’ont combattu tant de jours ;
C’est une bataille immense
Qui sans cesse recommence,
Plus formidable toujours.

Enfin le sort se décide,
Et la Victoire homicide
Dit : Assez pour aujourd’hui ! »
Soudain l’armée espagnole
Devant l’Arabe qui vole
Fuit… Les Espagnols ont fui !

Rodrigue, au bruit du tonnerre,
Comme un vautour de son aire,
S’échappe du camp tout seul,
Sur son front, altier naguère,
Jetant son manteau de guerre,
Comme l’on fait d’un linceul.