Page:Description de Notre-Dame, cathédrale de Paris.djvu/119

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du sud ; il n’y a pas d’ouvertures semblables dans les tympans du côté du nord. Cette galerie ajoute beaucoup à l’effet du monument par ses proportions ; c’est une disposition particulière aux églises de l’Île-de-France. Le regard se perd au milieu des voûtes et des faisceaux de colonnes de cette seconde cathédrale suspendue aux flancs de la grande église. L’état provisoire du mur de clôture et des baies de la tribune, du côté extérieur, indiquait comment les voûtes en avaient été modifiées lors de l’agrandissement des fenêtres supérieures. Aujourd’hui la disposition primitive a pu être rétablie dans la première travée après les tours et dans les deux retours des galeries sur les transsepts.

Nous avons déjà indiqué les changements apportés, dès le XIIIe siècle, à la forme des fenêtres hautes, et le rétablissement commencé de quelques-unes d’entre elles dans leur état primitif. Les fenêtres, agrandies par les successeurs des premiers architectes, descendent presque sur les grands arcs de la tribune. Au contraire, avant leur remaniement, les baies des fenêtres s’arrêtaient à une distance telle, qu’une rose avait pu être pratiquée au-dessous de chacune d’entre elles. L’édifice avait ainsi à l’intérieur un étage de plus, et l’on peut voir, d’après les travaux déjà opérés, combien il y gagnait en grandeur apparente. La nef centrale était particulièrement éclairée par les grandes fenêtres ouvertes dans les murs des galeries. Il est facile, aujourd’hui, de se rendre compte de cette belle disposition première.

Les voûtes sont partagées en travées par des arcs doubleaux, et croisées de nervures. Deux cordons toriques, avec un filet intermédiaire, forment les nervures ; les arcs doubleaux présentent un bandeau plat accompagné aussi de deux tores. Les clefs sont sculptées de fleurons accostés