Page:Description de Notre-Dame, cathédrale de Paris.djvu/128

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et la magnificence, si elle avait conservé ses bronzes dorés et ses grilles ouvragées et si elle ne nous avait pas coûté le sacrifice de tout ce que l’ancien chœur contenait de plus vénérable et de plus précieux. Robert de Cotte donna les dessins ; Nicolas Coustou, Guillaume son frère, et Coyzevox sculptèrent en marbre la descente de croix et les effigies agenouillées de Louis XIII et de Louis XIV ; les huit anges de bronze, les uns en adoration aux angles de l’autel, les autres adossés aux piliers de l’abside, furent modelés par Cayot, Vanclève, Poirier, Hurtrelle, Nagnier et Anselme Flamen ; Vassé fit les bas-reliefs de l’autel ; Pouletier, Frémin, Le Pautre, Lemoine, Bertrand et Thierry exécutèrent les douze vertus en bas-relief au-dessus des arcades modernisées du rond-point ; Du Goulon fut chargé de la sculpture des trônes avec leurs riches couronnements, et des stalles avec leurs dossiers couverts de bas-reliefs qui représentent les uns la vie de la Vierge, les autres des figures allégoriques ; les huit grands tableaux furent peints par Hallé, Jouvenet, La Fosse, Louis Boullongue et Antoine Coypel. Le groupe de la descente de Croix, six anges de bronze portant les insignes de la passion, toute la menuiserie des stalles et des chaires archiépiscopales, les grands tableaux, à l’exception des trois, sont encore en place[1]. Les statues des deux rois font partie du musée de sculpture moderne au Louvre, en attendant qu’elles puissent rentrer à Notre-Dame. Les figures et les trophées qui décoraient les arcades absidales n’existent plus. Le maître autel fut aussi détruit avec tous ses accessoires, en 1793, et sur les pompeux débris de l’antique imposture, comme le proclamaient les hymnes sacriléges du culte nouveau, s’éleva une montagne symbolique, du

  1. On a suppléé à ceux qui manquaient par deux peintures de Philippe de Champaigne, et par une troisième de Laurent de Lahire.