Page:Description de Notre-Dame, cathédrale de Paris.djvu/14

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prêcher une troisième croisade, officia dans le chœur de la cathédrale. L’évêque Maurice fit ensevelir devant le maître autel Geoffroy comte de Bretagne, fils du roi d’Angleterre, Henri II, mort à Paris, le 19 août 1486. La reine Isabelle de Hainaut, femme de Philippe-Auguste, reçut à la fin du XIIe siècle la sépulture dans le même lieu. Lorsque Maurice de Sully mourut, en 1196, il laissa cinq mille livres pour faire au chœur une toiture de plomb. L’abside devait être terminée depuis plusieurs années et la nef elle-même en bon état de construction. Les fondations n’étaient pas établies sur pilotis, comme le veut une tradition fort répandue, mais bien sur de robustes assises, en pierres dures, ainsi que l’ont constaté les fouilles faites à deux reprises différentes dans le siècle dernier, et depuis peu, jusqu’à une grande profondeur.

Les travaux continuèrent sans doute sous le gouvernement du successeur de Maurice, Eude de Sully (1197-1208). Mais la grande façade occidentale ne fut commencée que vers la fin de l’épiscopat de Pierre de Nemours, qui siégea de 1208 à 1219. D’après le martyrologe de l’église de Paris cité par l’abbé Lebeuf, on détruisit, vers 1218, les restes de la vieille église de Saint-Étienne, qui faisaient obstacle au développement de la partie méridionale et de la façade de Notre-Dame. On trouva dans la démolition des reliques importantes, entre autres quelques pierres de la lapidation du saint martyr, qui furent portées le 4 décembre dans l’église neuve. À la mort de Philippe-Auguste, en 1223, le portail était achevé jusqu’à la base de la grande galerie à jour qui réunit les deux tours. Il y eut évidem-