Page:Description de Notre-Dame, cathédrale de Paris.djvu/71

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interprétation plus precise. De chaque côté de l’ébrasement, à la première et à la dernière ogive de l’arcature, il y a encore plusieurs figures, dont les unes rentrent dans une suite de sujets appartenant à un zodiaque, tandis que les autres, telles qu’un corbeau et un autre oiseau perché sur un arbre, ne paraissent pas avoir d’application aux anciennes statues. D’ailleurs, d’après la disposition de ces huit statues, les huit supports et les huit bas-reliefs que nous avons décrits ci-dessus y correspondaient seuls d’une manière directe.

Sur le soubassement, de chaque côté, cinq colonnes accompagnaient les figures, et quatre chapiteaux, faisant suite à ceux des colonnes, se montraient au-dessus de ces mêmes statues. Chacune d’elles avait de plus son dais à trois lobes, décoré de tourelles. Les deux rangées de statues s’encadraient chacune entre le pied-droit de la porte et un pilastre d’angle, debout à l’entrée de la baie. Le pilastre de droite, comme celui qui le répète à gauche, est sculpté de quatre arbres superposés, qui paraissent appartenir à la flore indigène, et qui ne peuvent manquer d’avoir un sens allégorique ; nous avons reconnu le chêne, le châtaigner, le rosier et le hêtre.

Trente-sept bas reliefs, sculptés sur les deux faces de chacun des pieds-droits de la porte, sur les côtés du pilier-trumeau, et jusque sur les dernières travées de l’arcature du soubassement, composent une espèce de vaste tableau de l’année, un almanach de pierre, où nous trouvons la mer et la terre, les douze signes du zodiaque, les occupations qui se succèdent pendant les différents mois de l’année, et les délassements permis à ceux sur lesquels ne pèse pas dans toute sa rigueur la dure loi du travail. Des représentations du même genre existent dans un grand nombre de cathédrales et dans beaucoup d’églises de second ordre,