Page:Description de Notre-Dame, cathédrale de Paris.djvu/81

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ter ont introduit dans les sujets une espèce de surabondance, une confusion même, qui n’existaient pas dans le principe. L’histoire de sainte Anne et celle de la Vierge s’y mêlent avec un certain désordre dans la partie inférieure, qui appartient au XIIIe siècle, tandis que la sculpture romane se présente au-dessus avec une régularité parfaitement claire. Ainsi que nous l’avons fait à la porte centrale, il faut rattacher ici au tympan le premier personnage ou le premier groupe de chacun des quatre cordons de la voussure.

À droite, quatre personnages debout dans cette voussure, jeunes, imberbes, coiffés de chapeaux en pointe, tenant à la main des restes de baguettes, sont les descendants de David, que le grand prêtre avait convoqués pour choisir parmi eux un époux à Marie.

Première zone du tympan. — Joseph, vieux et barbu, arrive à cheval ; il ne sort qu’à moitié de la muraille. Il a quitté sa monture ; la baguette qu’il tient à la main vient de fleurir, et ce miracle prouve que le choix de Dieu s’est fixé sur lui. Sainte Anne s’approche de l’époux destiné à sa fille. Deux jeunes hommes de la race de David regardent tristement leurs baguettes, qui n’ont produit ni feuilles, ni fleurs ; le premier porte la main droite au bâton de Joseph, comme pour mieux s’assurer du prodige. Le grand prêtre, en longue robe et la tête couverte d’un voile, célèbre le mariage ; il tient par les mains Joseph et Marie. La Vierge est très-jeune, de petite taille, les cheveux longs ; une couronne de fleurs lui entoure la tête. Près d’elle, son père, Joachim, qui lui serre la main gauche en signe d’adieu, et sainte Anne, sa mère. Un peu plus loin, l’autel, au-dessus duquel brûle une lampe, et qui se trouve abrité par un édifice à toiture imbriquée, avec des colonnes pour supports. Le sujet suivant, sculpté au sommet du