ces mêmes ouvrages se défendent aussi par leur propre masse contre les efforts des hommes : on a donc pu former aujourd’hui le tableau de l’architecture des Égyptiens, avec la certitude d’y avoir compris leurs plus beaux édifices. Il est manifeste que ceux qui existent encore à Thèbes, à Apollinopolis, à Abydus, à Latopolis, sont les palais que les rois ont habités, ou les temples les plus remarquables, et que ce sont ces mêmes monumens qui avaient été décrits par Hécatée, Diodore et Strabon ; il ne peut y avoir rien de plus important, pour l’histoire des arts, que la connaissance des grands modèles qui ont excité l’admiration des Grecs et développé leur génie.
On s’est appliqué à l’imitation exacte des sculptures innombrables qui décorent ces édifices. Les dessins des bas-reliefs représentent les objets les plus variés, et éclairent d’un nouveau jour la science de l’antiquité : ils se rapportent aux usages de la guerre, aux céré-