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DE L’ÎLE DE PHILÆ

dieux et des prêtres, une enveloppe qui peut être celle d’une momie d’oiseau, un épervier, un ibis et deux chacals enfin, on retrouve encore ici le porteur de cassolette occupe à y jeter des grains d’encens.

Cette sculpture et la précédente sont fort curieuses, et l’on doit regretter de n’avoir pu en recueillir un plus grand nombre dans ces mêmes cellules ou sous cette galerie. Peut-être nous en fera-t-on le reproche ; mais que l’on se représente la situation d’un voyageur arrivant dans l’île de Philæ et n’ayant que peu de jours à y demeurer ; il emploie la plus grande partie de ce temps à satisfaire sa propre curiosité, à prendre connaissance, et, pour ainsi dire, possession de tout ce qui l’environne. Entouré de tant d’objets, tous également nouveaux, ils lui paraissent tous d’un égal intérêt : il ne peut cependant tout décrire, tout dessiner ; il faut enfin qu’il se détermine, et c’est presque-un devoir pour lui de s’attacher aux parties principales, aux choses grandes et bien conservées. Il se contente de pénétrer dans les édifices accessoires, dans les réduits obscurs ou presque entièrement détruits ; il en assigne la place et les principales dimensions, les examine à la hâte, et ne les quitte qu’à regret.

§. V. Du grand temple.

Un temple égyptien est, en général, composé de deux parties principales : le temple proprement dit, qui est plus long que large, et distribué intérieurement en plusieurs salles ; le portique, plus élevé, plus large que le temple, soutenu par des colonnes, et fermé là-