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DE L’ÎLE DE PHILÆ.

les grottes, et où il est manifeste qu’on a voulu peindre deux personnages assis côte à côte sur un même siège, quoiqu’ils soient cependant figurés l’un derrière l’autre.

Passons maintenant à la disposition des hiéroglyphes : ils sont rangés presque tous dans des colonnes verticales, quelques-uns dans des bandes horizontales. Toujours les hiéroglyphes renfermés dans une même colonne ou une même bande, sont tournés dans un même sens, que l’on a bientôt reconnu en examinant d’abord celui des figures d’hommes ou d’animaux.

Les hiéroglyphes qui sont dans le voisinage d’une des figures d’un tableau, sont toujours dirigés dans le même sens qu’elle d’où il est permis de conclure que ces hiéroglyphes appartiennent à cette figure plus particulièrement qu’aux autres, et qu’ils expriment, peut-être, soit des paroles prononcées par ce personnage, soit des circonstances relatives à l’action dans laquelle il est représenté. Par-là on peut distinguer sur-le-champ à qui se rapportent les diverses colonnes hiéroglyphiques qui sont dans un tableau. En général, toutes les colonnes qui sont au-dessus des divinités dépendent de ces divinités ; celles qui sont près de la tête du prêtre dépendent également de celui-ci, ainsi que celles qui sont entre lui et les divinités, et la petite colonne placée derrière lui. Quant aux deux grandes colonnes qui bordent latéralement le tableau, les figures en sont constamment dirigées vers l’intérieur ; leur position indique quelque chose de général, et il est probable qu’elles se rapportent à toute la scène.