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CH. I, DESCRIPTION

On voit, pl. 20, fig. 8, un des tableaux qui décorent la corniche ; c’est encore Horus qui en est le sujet principal : l’une des deux légendes encadrées qu’elle renferme est répétée fréquemment dans le temple. Près de chacune des deuxfigures de femme est une petite phrase composée de huit hiéroglyphes. Cette même phrase, nous l’avons retrouvée toute semblable sur une des colonnes du grand temple d’Edfoû (voyez pl. 57, fig. 1), où l’on aura soin de la faire remarquer, parce qu’il peut devenir utile de multiplier sur cette matière les remarques et les rapprochemens.

§. VII. Des ruines de l’ouest, et de celles qui sont sur la rive opposée du fleuve.

On est toujours surpris, en approchant de la plupart des ruines égyptiennes, de ne leur point trouver ces marques de vétusté qui caractérisent dans nos climats les anciens édifices les pierres n’en sont point usées, noircies, cassées ; les joints n’en sont point éclatés ni ouverts ; et, après un aussi grand laps de temps, les monumens conservent encore un air de nouveauté.

L’édifice dont nous allons parler présente ce double aspect de la jeunesse et de la vétusté. Il n’en reste plus qu’une salle ; encore un des murs est-il abattu, et cependant les pierres en sont blanches les peintures fraîches et bien conservées.

Quelques restes de murailles, quelques ruines près de cette salle, surtout vers le nord, prouvent qu’elle a fait partie d’un monument plus considérable ; mais