Page:Description de l'Égypte (2nde édition - Panckoucke 1821), tome 1, Antiquités - Description.pdf/35

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
xxiv
PRÉFACE HISTORIQUE.

n’avaient point encore d’institutions régulières, ils ne conservèrent que quelques-uns de leurs usages, et finirent par adopter le culte, les mœurs et les arts, qu’ils avaient trouvés établis dans leur nouveau séjour. Les Arabes, au contraire, avaient des habitudes et des opinions plus fixes, restes confus et superstitieux de l’ancienne doctrine de l’Orient. Persuadés qu’ils connaissaient tout ce qui est vrai et utile, ils repoussèrent d’abord les usages et les arts des peuples conquis. Mahomet n’avait eu ni le dessein de fonder un empire, ni les vues politiques que plusieurs écrivains lui ont attribuées. N’ayant point prévu les conquêtes prodigieuses de ses successeurs, il ne leur avait laissé aucune forme ni aucun principe de gouvernement. L’objet de ses efforts était de commander à sa tribu, et de l’élever au-dessus des tribus rivales. Enhardi par ses premiers succès, il entreprit d’enrichir les siens du pillage des villes voisines. Il ne con-