Sur le sol environnant, on trouve un grand nombre de blocs de granit, qui paraissent les restes d’un édifice bâti de pareille matière, peut-être d’une porte qui était en avant du temple, semblable à celle qui est au sommet de la butte. C’est parmi ces blocs que l’on trouve une statue monolithe en granit[1], de deux mètres trois quarts de proportion[2] et d’un travail peu fini : elle est assise, les bras croisés, tenant une crosse à droite et un fléau à gauche. Je n’ai pu découvrir les inscriptions grecques dont parlent le P. Sicard, Norden et Pococke. Le premier dit qu’il a vu une inscription sur un marbre noir, dans les ruines du temple de Cnuphis : le second parle d’un piédestal ou mur en grandes pierres blanches, situé auprès du temple et couvert d’inscriptions : enfin Pococke a rapporté une grande inscription qu’il dit avoir recueillie sur une muraille, à l’extérieur du temple d’Éléphantine ; mais elle est si mal conservée, ou si mal copiée, qu’il est difficile de la déchiffrer, même partiellement[3]. Il y est question des habitans d’Éléphantine et de Syène, et de l’empereur Dioclétien ; mais ce n’est pas ici le lieu d’en parler plus au long.
L’axe du temple fait un angle de 72° 12 à l’est avec le méridien magnétique. Sa longueur, sans l’escalier extérieur, est de douze mètres environ[4], et sa largeur de neuf mètres et demi[5] ; sa hauteur est de six mètres et demi[6], telle que je l’ai mesurée au-dessus du sol le moins enfoui : la salle intérieure a six mètres et demi[7] de long ;