conserva et nous transmit un grand nombre de ces ouvrages immortels, qui devaient rappeler les lumières en Europe. Mais la religion musulmane ne souffrait point ce développement de l’esprit ; il fallait que les Arabes renonçassent à leur culte, ou qu’ils retournassent à l’ignorance de leurs ancêtres. Ils méconnurent surtout l’art de gouverner, et tout ce qui sert à fonder et à perpétuer les empires. Les barbares qui s’unirent à eux et usurpèrent leur autorité, ne purent embrasser l’islamisme sans mépriser aussi les arts, les sciences, l’industrie et toutes les inventions de l’Occident.
L’Égypte chrétienne, et long-temps agitée par des dissensions religieuses, s’était offerte d’elle-même au joug des premiers califes ; elle partagea le sort des États musulmans. Les Cophtes, qui avaient appelé le vainqueur, furent délivrés des Grecs ; ils tombèrent ensuite dans l’avilissement et se rédui-