Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CHAPITRE QUATRIÈME.
DESCRIPTION
D’OMBOS ET DES ENVIRONS.
SECTION PREMIÈRE,
Par MM. CHABROL ET E. JOMARD.
§. I. De la route de Syène à Ombos.
uand on quitte la ville de Syène et qu’on redescend
le fleuve, la navigation présente un spectacle tout nouveau
pour le voyageur. Le vaisseau marche en travers,
afin d’offrir au courant qui le pousse une plus grande
surface ; la mâture est changée entièrement ; le grand
mât est abattu, et remplacé par le petit ; toutes les manœuvres
sont différentes. N’ayant plus cette énorme
voile latine qui l’élevait si haut, la germe semble nue ;
elle avance au moyen de quatre longues rames, dont le
bruit égal et mesuré fatigue moins l’oreille que le claquement
de la voile, violemment agitée par le vent du