Page:Description de l'Égypte (2nde édition - Panckoucke 1821), tome 1, Antiquités - Description.pdf/410

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
221
ET DES ENVIRONS.

pondre à l’idée que les anciens nous donnent de la ville d’Ombos : il est probable qu’elle ne servait qu’à enfermer les deux temples. On peut affirmer qu’il est impossible de jamais découvrir les anciennes limites de cette ville ; les sables du désert, poussés par les vents du sud et de l’est, s’accumuleront de plus en plus dans le site qu’elle occupait, et nul pouvoir humain ne saurait lutter contre une force aussi active, aussi constante ; mais le voyageur et le géographe qui retrouvent le nom antique encore conservé et de grands édifices debout, ne peuvent douter qu’ils ne soient sur les ruines d’Ombos. En effet, selon Pline et Ptolémée, cette ville était située au même lieu où nous trouvons aujourd’hui Koum Omboû. Suivant l’Itinéraire d’Antonin, Ombos était à quarante milles d’Apollinopolis magna, aujourd’hui Edfoû, et à trente milles de Syène : or ces deux distances se retrouventexactement depuis Koum Omboû jusqu’à Edfoû et jusqu’à Syène, aujourd’hui Asouân. Ajoutons que la position d’Ombos était demeurée jusqu’à présent incertaine dans l’ancienne géographie, et que le célèbre d’Anville s’était trompé de près de moitié sur la distance de cette ville à Syène[1].

§. III. Du grand temple d’Ombos.

Ce qui distingue absolument ce temple de tous les autres connus, c’est qu’il est divisé dans le sens de sa

    1. Chapitre IV Section I § II ##

  1. D’Anville a fait une faute grave en soutenant, contre l’autorité de l’Itinéraire et celle de Ptolémée, qu’Ombos était plus éloignée de Syène que d’Apollinopolis, et en plaçant Ombos dans sa carte an- cienne d’après cette fausse opinion (Mémoires sur l’Égypte). La position bien connue de ces trois points, déterminés astronomiquement, est parfaitement d’accord avec les anciens témoignages (voyez la Carte ancienne de l’Égypte, et le Mémoire sur le système métrique des anciens Égyptiens.