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dans toutes les parties non travaillées, comme on peut en juger par le petit nombre de dessins qui représentent ces rochers. Si, dans les édifices, quelques blocs sont coupés obliquement par rapport au sens des couches, c’est, comme je l’ai indiqué, une exception à la règle commune, et qui vient probablement de ce que ces pierres auront été taillées une seconde fois.

J’ajouterai une remarque propre à confirmer ce qui vient d’être dit sur l’emploi des coins ; les Égyptiens en faisaient aussi usage lorsqu’il s’agissait de partager un bloc en deux parties. Plusieurs pierres présentent encore les entailles destinées à les recevoir ; elles sont rangées dans une même ligne qui traverse la pierre, et ont environ deux pouces de longueur sur un de largeur. J’en ai compté six ou sept dans une étendue d’un mètre.

Il est à regretter que les Égyptiens, qui ont si souvent représenté les divers travaux des arts dans les bas-reliefs et dans les peintures qui décorent les grottes voisines, n’aient jamais songé à peindre les procédés de l’exploitation : ces représentations nous auraient évité une grande partie des détails dans lesquels nous avons été forcés d’entrer.


§. IV. Des exploitations souterraines et des grottes qui
sont aux environs de Gebel Selseleh.

Indépendamment de ces carrières à ciel découvert, il en est d’autres bien moins considérables à la vérité, taillées en forme de grottes, et décorées, soit à l’entrée,