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par le grand nombre de figures qui les composent et qui forment une sorte de procession ; derrière elles sont de nombreuses tiges de lotus. Beaucoup de ces figures ont des couteaux, des piques, des arcs ou des flèches à la main ; dans la frise du nord, on voit même deux lions debout et armés de deux couteaux. La frise du midi n’a été copiée qu’en partie ; mais celle du nord l’a été d’un bout à l’autre, à l’exception des colonnes d’hiéroglyphes de la fin, qu’on a figurées dans la planche en arrachement[1]. Il y avait soixante-quinze de ces colonnes, toutes conservées, et il est bien à regretter que le temps ait manqué pour recueillir cette longue inscription.

La procession de cette frise du nord est composée de quarante-cinq figures, dont les dix premières marchent vers le derrière du temple, toutes décorées de la croix à anse, emblème de la puissance et de la divinité ; les autres leur tournent le dos, et sont généralement armées comme je l’ai dit. La plupart ont devant elles une petite phrase hiéroglyphique, formée de quatre à cinq caractères, quelquefois seulement de deux, ou même d’un seul. Les personnages ont des têtes de belier, de serpent, de chien, de vautour, de bœuf, de lion, de lièvre, etc. Sous le rapport du dessin, il faut remarquer une enseigne fort bien ajustée, composée d’un chacal ayant l’ubœus devant lui ; on remarque aussi le lion à tête d’épervier, assis au-dessus d’un serpent, qui se reploie sous le poids du corps de ce lion chimérique. Cette dernière figure est une espèce de sphinx qui n’était pas décrite, et que j’ai déjà fait remarquer sur

  1. Voyez pl. 64.