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CH. VII, DESCRIPTION D’ESNÉ

pas accompagnés de leurs hiéroglyphes, que nous n’avons pas eu le temps de dessiner complétement. L’échelle de ce dessin est proportionnée aux détails qu’il renferme. Nous ne nous attacherons pas à décrire ces bas-reliefs ; nous ferons seulement remarquer le tableau qui se troube au milieu de la première rangée en bas. Il représente une chasse d’oiseaux au filet : ce filet renferme des oiseaux de toute espèce, bien caractérisés ; et les personnages qui le font mouvoir sont bien en action. Quelques parties de la décoration ont été données plus en grand dans les pl. 78, 80, 81 et 82, parce qu’elles contiennent plus de détails, et particulièrement tous les hiéroglyphes copiés exactement ; tout le plafond est couvert des cultures intéressantes.

Dans toutes les sculptures du portique d’Esné, on trouve très-fréquemment représenté le dieu à tête de belier, qui est devenu le Jupiter Ammon des Grecs. On le remarque particulièrement au-dessus de la porte d’entrée du temple ; il est placé dans un grand disque : à droite et à gauche sont des prêtres en adoration (voyez pl. 80, fig. 4). La position de cette divinité dans la place la plus remarquable du monument, et sa fréquente répétition dans les décorations emblématiques de tout le portique, ne permettent pas de douter que le temple ne lui fût consacré. Les murs d’entre-colonnement, qui ferment la façade du portique, sont décorés à l’intérieur de tableaux semblables à celui qui est représenté pl. 81. Les murs n’ont point de corniche dans l’intérieur, et ils n’ont d’épaisseur que le demi-diamètre de la colonne : les fig. 1 et 2 de la pl. 80 en représentent