Page:Description de la Grèce de Pausanias, tome 5, 1821.djvu/115

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la vache qui conduisit Cadmnus et son armée à Thèbes. On a déjà vu dans la description de l'Attique de quelle manière Mycalesse fut abandonnée par ses habitants ;

on y voit sur les bords de la mer le temple de Cérès Mycalessienne ; on assure qu'il est fermé chaque nuit et ouvert ensuite par Hercule, l'un des Dactyles Idéens. Une autre merveille qu'on vous fait encore observer dans ce temple, c'est qu'on y met devant les pieds de la statue, toutes les productions de l'automne, et qu'elles s'y conservent fraîches toute l'année.

Le temple est à droite de l'Euripe qui sépare de ce côté la Béotie de l'Eubée ; en avançant un peu vous trouvez Aulis, qui a pris, dit-on, son nom d'une fille d'Ogygès. II y a là un temple de Diane et deux statues en marbre blanc; l'une la représente tenant des torches, et l'autre, tirant de l'arc. On sait que les Grecs se disposant à sacrifier Iphigénie sur son autel, d'après les prédictions de Calchas, la déesse substitua une biche pour victime.

On conserve encore dans le temple du bois du platane dont Homère a fait mention dans l'Iliade. On dit que les vents ayant été quelque temps contraires aux Grecs pour leur navigation, ils devinrent tout-à-coup favorables, et qu'alors chacun s'empressa de sacrifier à la déesse tout ce qu'il avait en victimes, mâles ou femelles ; aussi depuis ce temps-là est-il