Page:Description de la Grèce de Pausanias, tome 5, 1821.djvu/83

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Xénocrates vouloient qu’on attaquât le plus promp tement possible les Lacedæmoniens ; mais Damoclidas, Damophilus et Simangélus ne vouloient pas qu’on risquât le combat ; et ils étoient d’avis qu’après avoir envoyé dans l’Attique les femmes et les enfants, on se disposât à soutenir un siége ; les six chefs étant ainsi divisés d’opinion, le septième Boeotarque nommé Branchyllidès qui gardoit les avenues par le mont Cithæron, étant revenu dans le camp et s’étant rangé à l’avis d’Epaminondas, le combat fut décidé d’un commun accord. Epaminondas se défioit de plusieurs Boeotiens et surtout des Thespiens : craignant donc qu’ils ne trahîssent les Thébains pendant le combat, il permit à tous ceux qui le voudroient, de quitter l’armée et de se retirer chez eux ; alors les Thespiens s’en allèrent tous, ainsi que ceux des Bæotiens qui avoient quelque sujet de haine contre les Thébains. Lorsqu’on en fut venu aux mains, les al liés des Lacedæmoniens qui ne les avoient jamais aimés jusqu’alors, montrèrent toute leur haine dans cette occasion ; car ils ne tinrent ferme nulle part, et cédèrent partout où ils furent attaqués. Quant aux Lacedæmoniens et aux Thébains, le combat étoit à peu près égal entre eux, les premiers étant forts de