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  DERNIÈRES AMOURS. 148


Mon cœur, où logeoient les amours,
N’est ouvert qu’aux tristes penSt’.es.

• Le p.ointans les roses produit.
• L’esté plus chaud meurist le f..uit,
• Des sailons, diven est l’empire :
« Aux amours la jeunesse duit,
• L’autre Age autre chose dt..asire.•

CODnaissant dOllC ce que je doy,
Faut-il pas lui~re une autre Joy,
Propre • mon Age et ma tr·is~~ !
Doy-je pas ban.ir loin de moy
Toul noms d’amour et de maislrt’_"se !

Loin, bien loin, plaisir decevanl ;
Arriere espoir conceu de vant,
Qui servois d’atliser ma fiamme :
La raison, ser’"e auparavant,
Soit maintenant royne en mon amf’.

Las ! durant que je parle ainsi,
Et rains que mon cœur endurc)’
Soit tort pour d’amour se detendre,
" Ce dieu sans yeux et sans mercy
Fait jaillir des teux de ma r.elldreo

Un doux importun souvenir,
Devant moy taisant revenir
L’image en mon ame adorée,
Gardt ! que je ne puis tenir
Contre amour de place asseurée.

Seul sujet de mon déc.onfort.
Pourquoy me presses-tu si tort,
Repassant en ma souvenance